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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 10:49

Compte- rendu de la réunion du 23 octobre 2010 (Jean PERBET)

 

 

Présents : Claire, Jean, Romain

 

 

1) SITUATION 1 :

Nous pénétrons dans l’école, Claire sort les clefs de sa poche et les introduit dans les différentes serrures empêchant l’accès du bâtiment aux personnes non autorisées. Elle tourne dans la direction opposée à la rotation des aiguilles d’une montre. Puis d’une délicat coup de poignet en direction du centre de la Terre, elle ouvre les portes qui nous barraient l’accès aux locaux scolaires.

Analyse de la situation : phase individuelle (5’), travail en groupe, phase collective.

Ce qui en ressort selon nos trois axes de travail (ETP = éthique, théorie, pratique)

Ethiquement

 : Conformité à la société libérale et au concept de " possession ". Les clefs symbolisent cette volonté de posséder quelque chose qui est à soi (l’école) et en même temps de rejeter son accès aux autres. Suggestion : Jeter les clefs à l’égout et enlever toutes les serrures de l’école afin d’en faire une école réellement ouverte. Chacun pouvant venir s’abriter à l’intérieur du bâtiment (même les Roms !) ou rechercher ce qu’il veut pour apprendre.

Théoriquement :

Les réflexions multiples et riches sur les clefs, nous amènent tout naturellement à citer Olivier MINNE, qui dans Fort Boyard 2009, disait : "  Bon vous n’avez que 2 clefs, c’est pas grave, mais il va falloir passer la vitesse supérieure maintenant ! ". On voit ici la stratégie de l’animateur-encourageur, qui dédramatise la situation (même si 2 clefs c’est pas beaucoup) tout en restant exigeant par rapport aux objectifs (maintien des exigences : Cf Brüner)

Pratiquement 

: Plusieurs idées sont proposées :
  • jeter les clefs dans l’égouts et enlever toutes les serrures
  • faire classe dans le jardin (en brûlant le mobilier dans un grand feu de joie par temps froid
  • changer de regard sur le concept de " possession ", en considérant que ce n’est pas temps " la propriété " qui est cause du problème mais le rapport à la propriété de son propriétaire qui de par son caractère implicite risque de développer des malentendus qui risquent d’éloigner les apprenants de la zone proximale de développement

 

2) SITUATION 2 :

Pendant nos discussions, j’ai très envie de faire pipi. Je souhaite aller me soulager aux toilettes mais je n’ai pas envie de ne pas entendre les propos des autres. Je suis obligé de me lever et de sautiller sur place pour participer à l’échange ; Question : " peut-on faire deux choses en même temps ? Comment hiérarchiser les priorités ?

 

 

Ethiquement

 : références à la sagesse orientale : " carpe diem ", " vit ici et maintenant ". On ne peut pas être à deux endroits en même temps. Il faut alors choisir, hiérarchiser ses priorités. Dans ce cas là : que choisir : pipi ou discussion ? D’où la question des deuils à faire : " puis-je accepter de ne pas savoir ce qui s’est dit quand je n’étais pas là ? " : désir de maîtrise fréquent chez l’enseignant qui à vouloir tout vérifier et tout contrôler dans sa classe se fait chier et fait chier ses élèves ( chier/ pipi : vous voyez le lien ?).

 

Théoriquement :

Meirieu nous rappelle l’importance du " sursis " à l’école : surseoir à ses pulsions (cf docs envoyés avant la réunion), surseoir à la violence. Importance d’instances institutionnelles telles le conseil de classe pour nous permettre de surseoir à nos impulsions tout en ne les abandonnant pas. Puis-je surseoir à mon envie de faire pipi ? Si oui, pendant combien de temps ? Est-ce que le fait de devoir me lever et sautiller pour ne pas me faire pipi dessus est signe d’une impossibilité de surseoir plus longtemps. Ethymologiquement " surseoir ", c’est s’asseoir dessus. Puis-je m’asseoir dans cette situation ? NON. Donc je ne peux plus surseoir à mon envie de faire pipi. Donc il est temps de courir aux chiottes ! CQFD. Encore une fois merci à Meirieu. Sa mise en mot théorique m’a permis de ne pas rentrer mouiller chez moi !

Pratiquement 

: Bon, il faut que j’arrête et que j’aille tondre la pelouse.

 

 

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