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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 12:12

 

Groupe de pairs de Saint-Etienne.

Réunion du samedi 18 décembre 2010

 

Présents : Maya Lentin-Valentin, Jean Perbet, Patricia Pluvinage, Yves Scanu.

En rouge, les questions aux intervenants.

En vert les réponses d'Yves.

En bleu les réponses de Maya.

 

Proposition de Maya :

« ...je m'intéresse au rapport entre langage oral et accès à l'écrit : quelles seraient les compétences à développer dans le langage oral qui permettraient aux élèves d'accéder à l'écrit: en particulier du coté de la production. ... »

Proposition d'Yves :

« ...S'il n'y a pas de sujet pour le 18 je veux bien parler de la relation école famille et du projet alternatif que nous avons mis en route à la place de DAP... »

 

et rappelons que Jean au vu des résultats de PISA, propose que l'on lise et accumule du matériau au sujet de l'école inégalitaire pour une prochaine réunion.

Comme rien n'effrayait (même pas la neige) les quatre susnommés grelottants, les deux propositions seront abordées comme autant de cas pratiques permettant de théoriser.

 

Yves Scanu et la relation école-famille à Montreynaud, école Gounod

 

Préalable :

- des extraits d'une vidéo du sociologue Pierre Périer pour se placer dans le sujet du rapport des familles à l'Ecole :

http://www.esen.education.fr/fr/ressources-par-type/conferences-en-ligne/detail-d-une-conference/?idRessource=902&cHash=c8ebe04fb3

 

Rappel historique :

De l'engagement de l'équipe de Gounod qui tente de prendre en compte les rapports des familles de milieux populaires, d'origines immigrées à l'école : des difficultés des uns à trouver un dispositif aux difficultés des autres à avoir un statut (exemple des parents et de la BCD).

 

La lecture de Bernard Lahire a-t-elle déplacé le point de vue ? Des thèses de Pierre Bourdieu sur les classes sociales à la prise en compte de l'individu et de ses multiples influences, quel rapport à l'individu ? De quelles normes parle-t-on dans la famille et à l'école ? (Yves, tu as cité un philosophe au sujet de « le silence rend coupable », était-ce à propos des jugements portés ? ) je pense que tu confonds je ne crois pas avoir fait cette citations

L'idée était de rendre l'Ecole lisible aux parents, de changer le sens (des mots, des savoirs, des attendus scolaires ?) et les perceptions réciproques en matière de références, de culture.

Donc :

  • Agir : faire « entrer » les parents (accueil dans les classes, choix des ateliers, choix de la collation).

  • Changer le statut : de l'affectif et la confiance à l'échange de compétence .

  • Impliquer : un dispositif autour du livre mis en place avec des parents s'est avéré un piège (parents « spécialistes »).

 

Sur la durée :

Des liens d'une autre nature se sont également tissés entre enseignants et parents lors de luttes dans lesquelles les familles se sont engagées pour la défense des postes mais aussi lors de la préparation de la fête de l'école qui est presque une fête de quartier, l'école ayant choisi un rôle d'accueil dans ce cas.

(Yves qu'entends-tu au sujet du revers de la médaille : de la confiance acquise comme une forme de désintérêt ? Est-ce bien sur le rapport au savoirs ?)

(Ah ! Si j'avais rédigé ce CR dans la foulée …)

 

depuis plusieurs années, une semaine portes ouvertes :

le parent peut passer une demi-journée à l'école pendant une semaine en Janvier dite « Semaine des parents » (déplacée par rapport à la semaine nationale) en s'inscrivant sur une liste (4 places par ½ journée proposée).

Au delà de l'effet « comportement », il faut un temps d'échanges dans la foulée au sujet des apprentissages pour faciliter la participation visée en terme de co-éducation.

 

plus récemment instauration d'un temps d'échange individuel avec tous les parents

une fois par an l'équipe enseignante accueille chacun des parents pour faire le point sur la scolarité de l'enfant. Ce rendez-vous systématique à l'intérêt de se dérouler pas pour parler problèmes rencontrés par l'enfant mais de ses progrès, de son comportement, etc. cet entretien est en règle générale très apprécié des parents.

 

Bilan provisoire (?)

ce travail a permis d'instaurer un véritable climat de confiance en l'école. Le revers de la médaille c'est que cette confiance gagnée autorise les parents à un peu moins se soucier de l'école donc des apprentissages ?

Le rapport aux savoirs n'en sort pas encore amélioré chez les enfants. Je pense que le rapport au savoir de par notre action auprès des parents d'élèves a sans doute été modifié positivement. Par contre ce qui ne bouge pas c’est les résultats aux ex-évaluations CE2.

 

En projet :

Mobiliser la coopération les enfants au sein de classe multi-âges.

Convaincre l'équipe de l'école du travail en cycle (?) SUR CE PLAN-LÀ JE PENSE QUE NOUS SOMMES CONVAINCUS ET QUE NOUS AVANÇONS AU QUOTIDIEN.

 

Ce que je peux rajouter est le dispositif mis en lieu et place de l'aide personnalisée. Nous avons en effet mis en place un accueil parents enfants dans un premier (temps un parents un enfant un enseignant. Dans chacune des situations que nous avons mise en place, l'objectif est d'avancer sur le rapport au savoir des élèves. Pour cela nous avons mis en place un dispositif nouveau qui permet aux parents de voir leurs enfants en train d'apprendre.

Questions :

  • Une équipe d'école a-t-elle les moyens d'analyser ses projets lorsqu'ils ne portent pas les fruits attendus ?

  • Qu'est-ce qu'une équipe élargie ?

  • Comment se donner le temps en formation au sujet des partis-pris, du rapport aux apprentissages, de la place des observations positives, de la verbalisation …

  • Qu'est-ce que les Lieux d'accueil à la parentalité (LAP) ?

 

Bibliographie :

PERIER Pierre : Ecole et familles populaires - Sociologie d'un différend (PURennes)

OTT Laurent : Travailler avec les familles - Parents-professionnels : un nouveau partage de la relation éducative (Erès)

DUBET François : Ecole, famille : le malentendu (Textuel)

Sur le site de l'AFL (www.lecture.org) taper « relation avec les familles » dans le moteur de recherche de la page d'accueil pour lire témoignage et analyse, idem avec

« promotion collective ».

 

Proposition de Maya Lentin-Valentin : du rapport entre langage oral et accès à l'écrit.

Après avoir situé son école de manière géographique et sociale entre autre à travers la connivence de certaines familles avec l'école mais d'une certaine hétérogénéité de la population scolaire de son école, elle apporte le témoignage de ses pratiques qu'elle tente de théoriser dans son travail d'écriture de mémoire pour le cafipemf.

 

Devant la persistance des difficultés de certains enfants en matière de rapport à l'école et de maîtrise du langage, elle interroge les outils qu'elle a choisi de mettre en place et par là, la pertinence des textes officiels (à préciser ?) : c'est le constat d'impuissance par exemple du travail de phonologie.

Ici je pourrai ajouter une référence au travail de l'équipe du professeur Zorman avec les programmes PARLER et PARLER BAMBIN, il travaille à réduire les inégalités d'accès à la lecture fortement liées aux origines socio-culturelles des familles en travaillant le langage dès la crèche.

http://www.crdp-limousin.fr/Depistage-des-troubles-de-l.html

http://www.parler-bambin.fr/ la vidéo

 

En référence aux albums-écho de Philippe Boisseau (devenus les « oralbums » chez Retz, voir ci-dessous*), elle a entrepris de travailler la production d'écrit à partir d'énoncés complets, autonomes et syntaxiquement corrects dans une zone de langage acceptable à l'oral et à l'écrit : réaliser l'album de l'enfant (lequel, quel choix, qui décide de l'E ou du M ?) en utilisant la dictée à l'adulte pour un « écrit » par image ou photographie qui soit l'expression la plus aboutie (complexe ?) dans la zone de proximité (Vigotsky) de l'élève.

Il n'est pas donné de valeur normative à cet écrit mais une mise à disposition en BCD lui donne une fonction sociale.

Il est à noter qu'en réalité je dévoie les albums-écho théorisé par Boisseau dont le propos est d'écrire de l'oral ce qu'il rend visible par le fait que c'est écrit dans une bulle, pour ma part, je choisis d'écrire seulement de l'oral écrivable, c'est un des outils parmi d'autres...

Ses appuis :

  • le travail de Laurence Lentin en matière d'interaction langagière.

  • celui de Brunner quant à la complexité.

  • Le dispositif de Boisseau : l'album écho

C'est un dispositif individuel pour des activités de langage (peut-on l'imaginer collectif ?) constitués de photos de l'enfant comportant un texte, une phrase écrite reprenant les propositions orales de l'enfant. L'écrit est un peu plus complexe dans l'idée d'utiliser les pronoms sujets (?), varier, enrichir etc

Questions :

Pourquoi faire autrement que ce que l'on fait avec ses propres enfants, c'est à dire « apprendre à parler en parlant » ?

Ici, la question pour moi est plutôt comment se donner les moyens dans la classe de faire ce que l'on fait avec ses propres enfants, c'est à dire « apprendre à parler en parlant » ?

Quelle est la place en amont de ces productions pour les raisons d'entrer dans l'écrit ?

Quel projet engage ?

Quelle place pour cet écrit-oral de type dialogué dans la construction d'une raison graphique ?

 

NDLS :J'ai noté l'évocation des plans (?) et d'un rapport à l'épistémie ? Pensée et langage

 

*Les « oralbums » chez RETZ :

http://www.editions-retz.com/collection-Les_Oralbums-6015-1.html

C'est donc une collection dirigée par Boisseau. L'idée est de faciliter la construction de la syntaxe et la production orale (enrichissement du vocabulaire). Il s'agit de « textes de l'oral » (repris dans le cd fourni) du type des récits des conteurs, avec reprise du sujet, répétitions etc. Trois « niveaux » de langue (de complexité ?) sont proposés : pour petits, moyens, grands.

Puisqu'on est chez Retz, il y a un lexique et des objectifs à la fin de l'album.

 

 

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